Non ricordo il titolo. Un film de Christelle Lheureux
brûlés par la lave. Nous sommes à Stromboli, en 1951, avec le fantôme de Rossellini. Ingrid Bergman monte le volcan. La fumée sulfureuse la fait tousser. Non, c’est son fantôme qui tousse. Je ne sais plus. Ingrid s’éveille au bord du cratère et voit passer Marcello dans la fumée. Oui, c’est sûr, elle le voit. Puis, il disparaît dans la fumée. Un voilier passe lentement. Nous retrouvons Mastroianni sur les rochers d’une plage. Nous sommes sur une île éolienne. L’homme jette un caillou dans la mer. Il entend au loin une voix de femme qui appelle une autre femme.« Anna ! ». Nous sommes en 1961, peut-être dans L’Aventura, avec Antonioni. L’homme appelle aussi Anna. Non, ce n’est pas Marcello Mastroianni. Il n’a jamais joué dans un film avecIngrid Bergman. La fumée voile le paysage désolé du volcan.On entend la mer. Nous sommes dans un film italien des années1950 ou 60. Je ne sais plus très bien. Des chiens aboient. La lune éclaire les arbres. Ingrid marche dans une rue sombre du village.Le volcan explose dans la nuit. Marcello déambule dans d’autres ruelles. L’ombre des arbres bouge dans le vent. Ingrid fixe Marcello du regard. Il lui parle. Elle reste muette et disparaît dans la nuit. Je ne sais plus si ça s’est passé avant ou après. Ou bien c’était dans L’Année dernière à Marien bad, en 1961. On entend toujours la mer. C’est le matin. Ingrid est assise sur une plage de sable noir. Elle contemple un voilier. Il passe au loin, lentement.Ingrid est hantée par des images. Marcello s’approche d’elle et tente de lui remémorer des souvenirs communs. Oui, ils se sont parlé en haut du volcan. Ses chaussures étaient même salies parla cendre. Non, ils ne peuvent pas se comprendre puisqu’il lui parle en italien et qu’elle lui répond en anglais. C’est un rêve, une fable. C’est impossible. La fumée du volcan enveloppe tout.Nos souvenirs de cinéma se mélangent. Vous ne vous souvenez plus très bien. Moi non plus.
CASTING
Tuula Whymark
Luigi Libertino.
DISTINCTIONS
Festival de Clermont-Ferrand, Nice, PantinPrix onda corta à Lisbonne
Prix du meilleur film à Valencia
Prix du du meilleur scénario à Valencia
Présélection aux Lutins 2011
Présélectionné aux César 2011
Diffusion TV : Arte (France)
(…) Registre existentiel caché dans une comédie tendre font de ce moyen-métrage un film plus original que ses prémices.
Plusieurs récits en un, C. Lheureux digresse, et c’est un plaisir de divaguer avec elle dans sa réalité onirique. Tout y est simple et juste.
Je ne regrette pas d’avoir lancé ce moyen métrage sur Arte+7, une belle surprise. Le film est surprenant, il nous désoriente un peu mais on l’apprécie pour ses personnages dont l’étrangeté nous ramène un peu à celle que l’on peut ressentir, parfois. Oui, il faut prendre les choses comme elles viennent.