dorveille

Pièces pour théorbe, violoncelle et traitements numériques.


« La Dorveille est un terme du 17e siècle qui désigne une période d’éveil, d’introspection entre deux phases

de sommeil, tel que celui-ci était structuré avant la révolution industrielle.


Fondé par Charles Henry Beneteau (Théorbe) et Benjamin Jarry (violoncelle) , le duo dorveille a pour objet d’arpenter ce territoire singulier, d’explorer ses multiples facettes, ses contemplations et ses engourdissements.

À l’aide de divers dispositifs numériques et électroniques, dorveille expérimente, traite et retraite les matériaux instrumentaux du violoncelle et du théorbe et crée ainsi une musique qui mêle drone, electronica, ambient, noise aux influences diverses telles que Christian Fennesz, Seefeel, ou encore Oren Ambarchi»

Avec le soutien de association dissociation et le Département Loire Atlantique.

Les musiciens Charles Henry Bénéteau et Benjamin Jarry ont
longtemps été réunis au sein de l’Ensemble Minisym. Leurs parcours
évoquent un miroir :
Etudes classiques puis expérimentations sonores pour l’un, hors piste
des musiques actuelles puis systématisation pour l’autre. Ces deux
trajectoires convergent pour former le duo dorveille, avec un même désir de
d’intrication entre musique et sonorités électroniques
Benjamin Jarry a souvent été fasciné par les effets de miroirs, de
sédimentation que procurent les dispositifs de sampling en temps réel. C’était
notamment le cas dans son premier solo, Splendid Isolation paru sur le label
DSD en 2012. De la même façon , Charles Henry Bénéteau a expérimenté au
sein des formations Absum ou encore Immensity of the territory des procédés
de traitements numériques ou mécaniques.

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À l’aide de divers dispositifs numériques et électroniques, le duo
dorveille expérimente, traite et retraite les matériaux instrumentaux du
violoncelle et du théorbe. Il a pour objet le rêve, le sommeil, et pour but la
percolation d’ ambiances et d’images d’une étrange étrangeté, rappelant celle
du mangaka Satoshi Kon, ou encore de David Lynch. Ainsi, dorveille mêle drone, electronica, ambient, noise aux influences diverses telles que Christian Fennesz, Seefeel, ou encore Oren Ambarchi . Il recherche un mélange intime, une hybridation profonde du geste. instrumental et des traitements numériques ,sur scène et en temps réel. Chaque musicien est acteur des modulations qu’il induit et apporte une véritable réactivité, un sens du timing et une plasticité qui rend possible l’improvisation.

Charles Henry Beneteau

Après une formation en guitare classique et en musique ancienne avec le théorbe,
Charles-Henry Beneteau se consacre à la pratique de continuiste au sein de
différentes formations de musique baroque. Parallèlement, il nourrit un intérêt
particulier pour la musique contemporaine, électronique et les approches plus
expérimentales, explorant ainsi de nouvelles voies musicales. Il développe grâce à
des outils numériques et électroniques de nouvelles perspectives sonores sur une
guitare électrique commandée à distance avec le duo Abs(.)hum avec Christophe
Havard. L’utilisation de la vidéo fait également partie de son travail, avec le trio
Immensity of the Territory, composé de Christophe Havard et Anthony Taillard, dont
le dernier volume a été présenté en première au Festival Mois Multi à Québec et au
Lieu Unique à Nantes.
Avec l‘ensemble Minisym, fondé par Amaury Cornut, Benjamin Jarry, Hélène Checco,
Dominique Ponty, Stéphane Garin et Alexis Degrenier, dédié à la musique de
Moondog, il commence à utiliser le théorbe dans un contexte différent. L’ ensemble a
participé à de nombreux festivals tels que les Nuits de Fourvière à Lyon, les aubes
musicales à Genève et le Holstein Musik Festival à Hambourg… Il poursuit cette
recherche sonore mêlant électronique, boucles, modes de jeux particuliers avec le
duo Dorveille.

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Benjamin Jarry

Musicien de l’intime et de la contemplation, le violoncelliste et compositeur Benjamin Jarry collabore avec de nombreux artistes, groupes et ensembles tels que L’Ensemble Minisym, Marc Morvan, Mermonte, Matt Elliot and his Band, Moesgaard…Il crée également des ciné-concerts, des bandes son pour le théâtre (Rictus,Mobïus Band, îlot 235, Alter natif) et pour des films documentaires (Sophie Averty) ; participe à différents projets de recherche musicale (Onsemble d’Apo 33, Bach to 3D de Soizic Lebrat) : autant de collaborations qui façonnent son approche de la musique dans un sens plus visuel et plus narratif. Ces expériences le conduisent, dès 2012, à composer son premier solo pour violoncelle et électronique : Splendid Isolation (DSD). En 2015, il fonde le Faux Ensemble, quartet de musique minimaliste (Double Bind, 2018, label de l’Association Dissociation). En 2019, il s’aventure sur le terrain de la performance avec une installation co-réalisée avec Matthieu Ferry pour violoncelle et stroboscopes, intitulée OUT OF SIGHT. Il conçoit en 2020 un ensemble de pièces pour octuor de violoncelles : Life ! And a lover.